“Mohammad exerça le pouvoir pendant un intervalle qui pourrait bien être accessible à tout autre commandant indépendant. La seule différence fut que le lien religieux entre les musulmans ressemblait au lien du sang. C'est à cette même époque qu'il élabora un régime politique entièrement distingué.”

“Imposer le tribut (ou: la Djizia) aux chrétiens n'avait guère comme objectif, tel que certains chercheurs nous amènent à croire, de leur infliger un genre de punition suite à leur abstention d'embrasser l'Islam. Ceux-ci s'en acquittaient comme tous les Dhimmis ressortissants de l'Etat dont la religion empêchait de s'engager au service militaire, et ce en contrepartie de la protection que leur assuraient les épées des musulmans.”

“D'après les exemples de tolérance ci-dessus donnés à l'égard des arabes chrétiens et dont firent preuve aussi bien les musulmans victorieux du premier siècle de l'Hégire que les générations qui les suivirent, nous pourrions sûrement en déduire que ces tribus chrétiennes qui avaient alors embrassé l'Islam le firent de leur libre choix et leur propre gré.”

“On n'a jamais entendu parler d'aucune tentative organisée visant à forcer les populations non-musulmanes à 'embrasser l'Islam, d'aucune persécution systématique destinée à éliminer la religion chrétienne. Si les Califes avaient opté pour l'une de ces deux lignes de conduite, ils auraient fait table rase du christianisme aussi facilement que le firent Ferdinand et Isabelle lorsqu'ils écartèrent l'Islam de l'Espagne, ou Louis XIV lorsqu'il pénalisa tout disciple de la doctrine protestante en France; ou bien aussi aisément que furent chassés les juifs de l'Angleterre le long de trois cent cinquante ans.

Les églises orientales en Asie étaient entièrement exclues de la communion du reste de la chrétienté au sein de laquelle on n'aurait trouvé personne prêt à soutenir de telles églises jugées hérétiques. C'est justement pourquoi la survie de ces églises jusqu'à ce jour incarne une forte preuve témoignant de l'attitude généralement tolérante des gouvernements Mahométans (sic) à leur égard.”

http://97.105.52.213/fr/artical/3408855/Sir-Thomas-Walker-Arnold